Faites l'histoire. Un forum où vous êtes le héros. |
| | Bah oui, encore une nouvelle ! | |
| | Auteur | Message |
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Ithildin Écrivain adepte
Nombre de messages : 276 Age : 30 Localisation : Juste là Date d'inscription : 15/11/2008
| Sujet: Bah oui, encore une nouvelle ! Sam 15 Nov - 16:02 | |
| Mae Govannen les gens ! Je me présente : Ithindil mais on me connait aussi sous les noms de La Belette, Pharamine et d'autres ... A vous de voir ! J'ai 15 je crois, ou un truc dans le genre et je dois être une fille. Oui je pense que je suis une fille. Tout d'abord, j'adore fouiner dans les bibliothèques, j'adore David Eddings avec les trilogies des Joyaux et des Périls et j'ai commencé la Belgariade mais j'ai adoré aussi Le Don que j'ai lu ya pas trop très longtemps, et puis plein d'autres ... J'ai adoré les trois films du seigneur des anneaux ( avec un faible pour Aragorn ), je débute le Sindarin et j'écoute en boucle les reflets d'acide ( vraiment poilant ! ) . J'ai également un amour pour les créations Burtonniennes. Bref, tout ce qui touche à la Fantasy m'émoustille ! Et j'espère que j'pourrais inventer une bonne histoire pour vous, si vous me faites une petite place bien sur ! Navaer mellyn ! Ithindil
Dernière édition par Ithildin le Dim 7 Juin - 0:26, édité 2 fois | |
| | | Jerion Administrateur
Nombre de messages : 695 Age : 35 Localisation : Belgique Date d'inscription : 24/08/2006
| | | | Hache Maître des lettres
Nombre de messages : 466 Age : 31 Localisation : Bientôt près de chez vous Date d'inscription : 10/11/2008
| Sujet: Re: Bah oui, encore une nouvelle ! Sam 15 Nov - 17:32 | |
| Pitite-belette? Bien que je sois quelque peu nouveau ici-bas, je te souhaite la bienvenue... | |
| | | Antoine Écrivain adepte
Nombre de messages : 260 Age : 30 Localisation : En enfer, entre Elvis Presley et Marilyn Monroe Date d'inscription : 10/11/2008
| Sujet: Re: Bah oui, encore une nouvelle ! Sam 15 Nov - 17:41 | |
| On va tous se retrouver ici, comme une grande famille xD ! | |
| | | Barak Modérateur
Nombre de messages : 870 Age : 40 Date d'inscription : 31/08/2006
| Sujet: Re: Bah oui, encore une nouvelle ! Sam 15 Nov - 21:42 | |
| lol Jerion, j'étais pas dans la compétition cette fois ci, je t'ai laissé l'honneur d'être le premier David Eddings est le meilleur si tu as aimé Emouchet, tu aimera Garion héhé. en tout cas bienvenue parmis nous ! avec tout ce monde qui arrive, je sens qu'on va pouvoir rp comme des fous ! | |
| | | Jerion Administrateur
Nombre de messages : 695 Age : 35 Localisation : Belgique Date d'inscription : 24/08/2006
| | | | Barak Modérateur
Nombre de messages : 870 Age : 40 Date d'inscription : 31/08/2006
| Sujet: Re: Bah oui, encore une nouvelle ! Sam 15 Nov - 22:19 | |
| flooder moi ? mais non ! | |
| | | Angelica Administraschtroumpfette!
Nombre de messages : 1418 Age : 38 Date d'inscription : 27/08/2006
| Sujet: Re: Bah oui, encore une nouvelle ! Dim 16 Nov - 1:54 | |
| On peut flooder partout sauf dans les RPs Bienvenue miss!! Heureuse de voir une si grande affluence à notre forum! | |
| | | Ithildin Écrivain adepte
Nombre de messages : 276 Age : 30 Localisation : Juste là Date d'inscription : 15/11/2008
| Sujet: Re: Bah oui, encore une nouvelle ! Dim 16 Nov - 13:05 | |
| Merci pour vos petits messages Je dois dire d'ailleurs que Jerion à un véritable talent de recruteur, la preuve : je suis ici ! En tout cas, je suis bien contente d'avoir trouver des adorateurs de David Eddings, j'adore ses bouquins A lire et a relire sans modération ! ( ne posez pas de questions sur le tetxe qui suit,; c'est une solution de sauvegarde de dernier recours, je le supprimerais vite fait X) Au cours de ces TPE, nous avons cherché à savoir si le cerveau était capable de se concentrer sur deux tâches simultanées. Avant d’en venir à cette problématique, nous nous sommes penchés sur les effets du stress sur les performances de précision, mais le sujet s’est rapidement avéré être trop difficile à traiter et trop aléatoire. Nous avons donc choisit cet autre thème après avoir commencé les premières expérimentations. Nous avons donc émit l’hypothèse que le cerveau ne pouvait se concentrer efficacement sur deux éléments à la fois. Pour vérifier cette hypothèse, nous avons d’abord élaboré un test demandant aux volontaires à répéter des paroles dictées tout en effectuant un test de précision manuelle. Les résultats de ce test ne s’avéraient pas pertinents, aussi nous en avons mit au point un second, plus évident, qui nous a permit d’effectuer nos observations et qui est décrit ci-dessous. I) L’EXPERIENCE 1) Principe : On cherche à tester la capacité du cerveau à traiter deux tâches différentes simultanées. Pour cela on va placer un individu dans une situation requérant une attention particulière sur deux éléments simultanés, notamment le déplacement dans l’espace et la réflexion tout en le privant d’un de ses sens : la vue. 2) Protocole : - On trace au sol un parcours simple à l’aide de bandes plastiques épaisses et légèrement rugueuses. - On délimite ensuite un périmètre autour de ce parcours à l’aide de tapis de gymnastique surélevés. Ils permettront au volontaire d’éviter de trop s’éloigner du tracé d’origine s’il il vient à se désorienter. - On laisse alors au volontaire plusieurs minutes pour effectuer le parcours sans aucune contrainte autant de fois qu’il le souhaite. Cette étape lui permet de se repérer et d’analyser le parcours. - (Expérience 1)Ensuite, on bande les yeux du cobaye. Il va alors effectuer le trajet privé de sa vue. - (Expérience 2)On replace le volontaire sur la ligne de départ, les yeux toujours masqués. Une fois qu’il a commencé à se déplacer, un expérimentateur lui pose des questions de calcul mental simple (ex : 5x4, 10-8, 4² …) 3) Résultats : Dans la majorité des cas, il s’est avéré que les volontaires avaient tendance à s’écarter d’avantage du chemin quand ils devaient répondre aux questions tout en se déplaçant. Mais nous avons pu remarquer deux choses distinctes : les volontaires semblaient se focaliser sur une seule tâche. En effet, les personnes qui répondaient le plus justement aux questions s’écartaient plus fréquemment du parcours. A l’opposé, celles qui parvenaient à suivre plus précisément le tracé se trompaient dans les calculs. Cela amène à penser que le cerveau privilège une action plutôt qu’une autre. II) L’INTERPRETATION 1) : D’après les observations, on a remarqué que les volontaires commettaient un plus grand nombre d’erreurs de parcours quand ils devaient faire face à la fois à la nécessité du déplacement et de la réflexion. Dans l’expérience, on a privé les cobayes d’un de leur sens, la vue. Ce choix vient du fait que la vue est un élément important du repérage spatial, ainsi, les individus devaient tenter de mettre au point un autre moyen pour repérer le parcours le plus précisément possible. Il semblerait qu’en général, ils choisissaient de compter leurs pas et les bandelettes placées par terre. Mais cette solution s’avère difficile à mettre en œuvre une fois que le volontaire se retrouve à devoir effectuer les calculs posés tout en se déplaçant … En effet, il doit à la fois compter ses pas tout en faisant appel à sa mémoire spatiale et réfléchir aux calculs posés. Ainsi, comme on l’a vu dans l’expérience, le volontaire ne parvenait pas à se concentrer de manière efficace sur les deux éléments en même temps. 2) L’opposition entre motricité et réflexion : La motricité et la réflexion siègent à différentes aires du cerveau. Le lobe frontal concentre les aires motrices et plus particulièrement des aires permettant la programmation des mouvements. Il a été montré par des expériences réalisées à l’aide d’imagerie médicale de pointe que lorsque qu’on soumettait au cerveau une tâche particulière, certaines zone du cerveau nommée votex entraient en activité. A une action correspond un certain nombre de votex particuliers. Mais suite à une expérimentation où les sujets devaient réaliser deux activités simultanées, les votex liés à ces deux activités ne s’additionnaient pas. Par exemple, si deux tâches effectuées séparément activaient chacune 37 voxels, seuls 42 s’allumaient quand elles étaient réalisées en simultané. Le cerveau se focalisait sur une tâche et laissait la seconde en arrière plan et en étant bien moins efficace sur sa réalisation, d’où le nombre supérieur d’erreurs dans l’expérience 2 que dans l’expérience 1.
Dernière édition par Ithildin le Mar 19 Jan - 11:12, édité 1 fois | |
| | | Barak Modérateur
Nombre de messages : 870 Age : 40 Date d'inscription : 31/08/2006
| Sujet: Re: Bah oui, encore une nouvelle ! Dim 16 Nov - 20:49 | |
| je sens qu'on vas vraiment bien s'entendre ! héhé | |
| | | Ithildin Écrivain adepte
Nombre de messages : 276 Age : 30 Localisation : Juste là Date d'inscription : 15/11/2008
| Sujet: Re: Bah oui, encore une nouvelle ! Mar 19 Jan - 0:18 | |
| Bon, ceci est le "brouillon" de la suite de mon récit dédié à Calys'. Les deux parties ne sont pas encore bien reliées, mais je pense que vous pouvez imaginer un peu la transition, je peaufinerais ça très prochainement !
Je saisis mon portable qui traînait sur ma table de nuit et fit coulisser le couvercle mollement. La lumière de l’écran me fit mal aux yeux et je dû les plisser pour pouvoir lire l’heure affichée en haut à droite : midi dix … Bien que je sois une fervente adepte des nuits prolongées, je n’aimais pas me lever si tardivement, j’avais toujours la sensation d’avoir perdu ma journée après. Mais c’était le prix à payer de mes longues soirées passées sur mon ordinateur ou sur l’élaboration de mon rituel.
Je reposais mon portable en grognant et je balançais ma couette à l’autre bout du lit. Puis je me laissais glisser par terre, vaseuse et je saisis mon t-shirt noir trop large et mon jean pour m’habiller. Tout en remontant ma braguette, je fus consternée par le désordre qui régnait encore dans cette piaule et je me jurais de la ranger cet après midi même, bien que j’étais quasiment sûre que je ne le ferais pas ! Je descendis les escaliers en trainant les pieds et je me rendis directement dans la salle de séjour. Emma s’affairait à remplir de croquettes les écuelles des deux chats de la maison alors que Chris’ gisait dans un fauteuil devant la télé, sa console à la main. Nonchalamment je leur lançais mon « Hey !» matinal avec un signe de la main, qu’elles me rendirent toutes deux puis mes pas mollassons me trainèrent à la cuisine. Je chipais deux … Oh et puis trois cookies et un verre de lait avant de retourner dans le salon.
A la télé, le présentateur du journal de midi s’évertuait à présenter les grands titres du jour mais le son avait été coupé, choix judicieux car ce type avait le don d’avoir une voix qui me tapait pas mal sur les nerfs. Soudain Chris’ poussa un juron et tendit nerveusement le bras en manquant de jeter sa console par terre.
- Je vais jamais arriver à battre ce foutu boss ! Ca m’agace !!
- On peut pas gagner à tout les coups, répondis-je avec un vague sourire.
- Ouais mais ça m’énerve ! Ca fait au moins six fois depuis ce matin que j’essaie de le battre et chaque fois ce blaireau m’attaque par derrière au dernier moment!
- Arrête un peu de jouer, change-toi les idées au lieu de t’énerver. Ca ira mieux après.
- J’aime pas m’arrêter sur un échec …
- J’sais bien mais allez, arrête un peu et …
Je ne terminais pas ma phrase car un détail à l’écran m’avait interpellé. Le reportage qui passait se déroulait dans une bourgade située à cent kilomètres d’ici. Je m’emparais de la télécommande et montais le son.
- Pourquoi tu … ? commença Chris’
- Attends.
Le reporter parlait d’un événement bouleversant survenu dans ledit village : le corps d’un SDF avait été retrouvé ce matin dans les bois avoisinants par un bûcheron. La caméra se fixa un moment sur un gendarme envoyé sur les lieux.
- Sincèrement, j’ai jamais vu un corps en si mauvais état. Si il n’avait pas eu ses vêtements, je pense qu’on aurait pas pu l’identifier à vue.
Aux dires du journaliste, l’homme avait été sauvagement attaqué et atrocement mutilé. Il portait des marques de morsure et de coups aux rares parties du corps dont la chair n’avait pas été arrachée et des traces au sol montraient qu’il avait été traîné par terre sur une distance d’environ quatre cent mètres. Les médecins légistes restaient pour l’instant silencieux quand à leurs hypothèses … Plusieurs habitants interrogés prétendirent connaitre vaguement l’homme, il vivait seul dans une petite maison délabrée depuis une dizaine d’années mais il n’avait jamais fait d’histoires et ne posait aucun problème, sa mort choquait donc encore plus les esprits.
A la fin du reportage, j’entendis Emma se rapprocher de nous.
- Tu parles d’une histoire ! fit-elle. Qu’est ce qui a bien pu le mutiler à ce point ?
- Surement un animal échappé d’un cirque, rétorqua la jeune Christelle. Y’en a pas mal dans le coin en ce moment. Ou peut être que c’est carrément criminel même. Et toi la Shamane, t’en pense quoi ?
- Moi ? Avançais-je innocemment. La même chose que toi : soit c’est carrément une bête échappée ou un acte criminel.
Mais dans le fond, je penchais plutôt pour la deuxième hypothèse, car si un fauve avait eu la bonne idée de sortir de sa cage pour aller vadrouiller un peu, on en aurait entendu parler. Mais pour le moment, je préférais ne pas m’inquiéter et penser à autre chose. Je demandais où étaient passés les hommes de la maison ainsi que notre Mamie Gâteau et Emma me répondit qu’ils étaient partis aider cette dernière à faire les courses tandis que son mari était dans son bureau, comme à son habitude. Il fallait dire que Monsieur Lävanska n’était pas quelqu’un de franchement très sociable, surtout le matin. Il préférait travailler dans sa pièce personnelle des premières lueurs de l’aube jusqu'au déjeuner et ensuite il passait le reste de la journée à vaquer à ses petites occupations. Et en ce moment en plus, il était absorbé par une étude de sortilège qui lui prenait énormément de son temps, alors ça n’allait pas le faire descendre plus tôt.
Un peu plus tard, la porte d’entrée s’ouvrit et on entendit Fréderic pousser un juron. J’en déduis qu’il avait sans doute manqué de trébucher sur Marabout, l’énorme bouvier bernois qui servait de chien à la maisonnée et qui passait la plupart de son temps vautré par terre en bas des escaliers ou sur le paillasson.
- Allons Fred ! Je ne veux pas entendre de grossièretés dans cette maison ! rouspéta la voix de Mme Lävanska.
- … Pardon Alice, c’est à cause de monsieur la carpette qui m’a prit par surprise !
- Ce n’est pas une raison ! Alors maintenant, dépêchez vous d’aller ranger ces provisions.
Je me mis à ricaner en entendant Fred’ grommeler et je le retrouvais dans la cuisine, les bras chargés de sac débordants de nourriture.
- On t’as jamais dit que c’est pas bien de dire des gros-mots ? lui lançais je tout en le déchargeant d’un paquet.
- Si seulement ce chien pouvait avoir l’idée de se coucher ailleurs, ça m’aiderais à pas en dire.
- Même, t’es un mal élevé c’est tout !
- Ok … C’est moi le mal élevé, mais tu m’as même pas dit bonjour je te signale …
Il m’observa fixement, avec un air mauvais mais je soutins son regard sans rien dire. Finalement, je décidais de me montrer magnanime et je lui tendis la main droite.
- Tu me fais même pas la bise ?
- Nan, j’ai pas envie ! Alors serre-moi la main, ou je ne t’aide pas à ranger les courses.
- Mon dieu …
Fred’ lâcha un soupir dépité et m’en serra cinq. Je lui répondis un : « C’est bien Freddy, bon gamin ! » et nous commençâmes à mettre à leur place les provisions. Fred et moi nous connaissions depuis que j’avais commencé ma formation auprès des Lävanska, c'est-à-dire depuis plus de neuf ans. Il bossait en tant que journaliste pour le plus gros journal de la ville et le plus souvent, il était partit à droite à gauche pour remplir ses articles. Il avait l’énorme avantage d’être souvent au courant d’énormément de choses et il m’était souvent utile lorsque je me retrouvais embarquée dans des affaires assez tortueuses et il n’hésitait pas à me faire part de nombreuses choses en sa connaissance. C’est toujours bon d’avoir un fouineur de son côté … Quelques instants plus tard, en fouillant dans un des sacs, j’en sortis une grande boite remplie de pâtes de fruit et cela me fit soudain penser que j’avais une visite importante à faire aujourd’hui.
- Oh c’est vrai ! Il faut que j’aille voir Philéas cet après-midi, lâchais-je à voix haute.
- Il te manque tant que ça ?
- Il ne me manque pas affreusement, mais il faut bien que j’aille le nourrir et que je m’assure que tout va bien. Je te rappelle qu’il vit tout seul.
- Au temps pour moi.
- Tu reste pour le déjeuner ? demandais-je alors.
- Et oui, Alice m’a gracieusement invité à faire les courses avec elle et à partager votre table figure toi !
- Fantastique …
Il me fit une remontrance à propos du cynisme dont je faisais preuve à son égard et je lui répondis par un éclat de rire et un coup de coude amical dans le flanc.
Nous nous mîmes à table peu après, mais Taldus Lävanska refusa de sortir de son bureau.
- Pépé ne vient pas ? questionna Christelle en piochant une grosse part de gratin dans le plat.
- Non, il a décidé de jouer les ours aujourd’hui. Mais si il à faim, il sait où est le frigo, à moins que son sortilège ne lui ait complètement grillé la ciboule, répondit aigrement Alice.
Le repas aurait pu se dérouler sur une note assez morne à voir l’air renfrogné de Mme Lävanska, mais il n’en fût rien. Comme il aimait le faire, Fréderic nous régala de ses anecdotes collectées au cours d’une semaine de boulot à la rédaction et sa manière de nous les raconter nous arrachait à tous de sincères rigolades. Il en fut ainsi jusqu’au fromage, jusqu’au moment ou Chris’, avide de nouvelles « croustillantes », interrogea le reporter pour savoir si il avait entendu parler du fameux cadavre retrouvé dans les bois et si il avait dégotté des infos sur le sujet.
- J’en ai eu vent oui. Mais bon, je suis pas plus renseigné que toi, ça ne concerne pas notre secteur et la police évite d’inviter trop de journalistes sur les lieux. Alors ce que je sais de cette affaire, c’est que du bouche à oreille et sans aucun détail pertinent …
L’adolescente sembla un brin déçue, mais finalement, on relança la conversation et on en parla plus de toute la fin du repas.
Le chemin étant assez boueux, je garais ma moto à l’entrée des bois, un peu en retrait de la route afin qu’on ne la remarque pas trop et je poursuivis à pied. L’air sentait bon le sous bois humide et le vent faisait agréablement bruisser les feuilles au dessus de ma tête. J’avais toujours adoré les forêts, je m’y sentais comme chez moi et, souvent, je parvenais à ressentir toute la vie qu’elles abritaient, comme si je parvenais a faire corps avec elle. C’était sans nul doute dû à ma nature de shamane. Depuis toujours, les shamans entretenaient des liens étroits avec la nature et les animaux et je n’avais pas échappé à la règle.
Après quelques minutes de marche, je quittais le chemin principal et je m’enfonçais un peu plus au couvert des arbres par une petite allée qui jadis avait sans doute été pavée de quelques pierres plates. Mais aujourd’hui, ce n’était plus qu’une coulée au milieu des ronces. Cette allée débouchait sur une clairière où trônait le fameux endroit que je cherchais à rejoindre, c’était un vieux et grand pigeonnier, construit sur le modèle d’une tour et dont le toit pointu avait perdu plusieurs ardoises, laissant ainsi une sorte de bouche béante en haut de l’édifice. Quelques oiseaux montaient la garde, perchés sur les ardoises. Au moins Philéas avait un peu de compagnie ! Cela me rassurait, je m’inquiétais de le laisser seul sans aucune présence quand je ne pouvais pas venir le voir …
Je sortis une clé rouillée de ma poche et ouvrais la porte moussue qui bloquait l’entrée. Je dû forcer d’un grand coup d’épaule car l’humidité de la pluie avait fait enfler le bois, coinçant presque le battant dans l’encadrement. Puis, j’entrais prudemment et levais le nez vers le palier situé à mi hauteur du bâtiment, mais je ne vis aucun signe de Philéas. Le silence était presque total, si on omettait les roucoulements des quelques pigeons posés sur le toit.
- Philéas, lançais-je, c’est moi ! Je t’ai apporté de quoi manger !
Je perçus alors un bruissement à l’étage. Je regardais mieux avec un petit rictus sur les lèvres quand deux yeux bleus clairs apparurent au dessus de la rambarde. Ils semblèrent d’abord surpris mais tout de suite après, ils se plissèrent sous l’effet d’un grand sourire et Philéas bondit littéralement par-dessus le rebord en éclatant de rire. Il atterrit à mes pieds d’une façon assez disgracieuse dans un grand battement d’ailes maladroit et sans attendre une seconde, il me serra dans ses bras avec tant de vigueur qu’il aurait pu me briser la nuque d’un seul coup.
- Oh ce que je suis content de te voir ! Tu m’as manqué !
- J’ai remarqué je crois !
Il continua de m’étreindre chaleureusement contre lui tout en frottant son visage contre mon cou comme il le faisait presque tout le temps. Au bout d’un moment, je le repoussais délicatement tout en le sermonnant sur le fait qu’il n’avait pas besoin de m’étouffer pour me dire bonjour, ce qui ôta à son visage l’expression de bonne humeur qui y régnait.
- Mais t’inquiètes pas ! Je plaisantais ! Allez viens, on va aller manger un peu, tu dois avoir faim.
Son sourire se raviva s’un seul coup et il me précéda dans le petit escalier vermoulu. Ce que j’appréciais le plus chez Phil’, c’est qu’au moins, j’étais toujours sûre de recevoir le meilleur des accueils à chaque fois que je venais le voir. J’avoue qu’au départ, quand il est arrivé ici, au sortir de sa convalescence, et qu’on m’avait demandé de m’occuper de lui, je m’étais montré assez réticente sans doute à cause de la distance qu’il me fallait parcourir pour venir le voir. Et puis, j’appréhendais assez son caractère, car les anges ont beau ressembler physiquement aux humains, ils ont une façon de penser radicalement différente de la nôtre qui peut passer pour de la simplicité enfantine ou même de la stupidité. Mais pourtant, au bout de quelques semaines durant lesquelles je me suis forcée à remplir mon devoir, il a réussit à m’attendrir et nous avons commencé à nous parler, de tout et de rien. Avec force de patience et de douceur, nous étions tous les deux parvenus à nous faire confiance et je tentais d’en apprendre plus sur cet ange tombé du ciel et privé de sa famille, même s’il ne se souvenait presque de rien de ce qui s’était passé peu de temps avant son accident.
- Alors, tu ne t’es pas trop ennuyé depuis que je suis venue ? demandais-je à Philéas alors qu’il terminait de mâcher sa part de tarte.
- Non pas trop, les oiseaux restent près de moi et ils n’arrêtent pas de me parler. Et j’ai lu le livre que tu m’as prêté.
- Comment tu l’as trouvé alors ?
- Super ! J’ai adoré l’histoire mais … dommage que ce soit déjà fini.
- Mais y’a une suite tu sais ! Y’a encore deux autres livres après.
Il me dédia alors un énorme sourire et se lécha consciencieusement les doigts un par un pour enlever la confiture qui les maculait. Après quoi il se retourna et ouvrit le coffre appuyé juste contre sa couchette, plongea dedans presque à demi et en ressortit le fameux livre.
- Tiens, tu m’amèneras la suite bientôt j’espère ?
J’acquiesçais et j’attrapais le bouquin. Je l’ouvris nonchalamment et fis défiler les pages quand un objet coincé entre deux feuillets m’arrêta. Alors, du bout des doigts, j’attrapais la plume serrée au milieu du livre et l’observais quelques instants à la lumière qui tombait par le trou dans la toiture. Elle était lisse, allongée, j’en déduis qu’elle devait surement venir du bout de son aile et d’une belle couleur crème qui allait très bien avec ses longs cheveux blonds. Mais ça, c’était un avis très personnel …
- Je crois que tu as perdu ça, lui dis-je alors en lui rendant la plume.
- Ah oui, c’est normal, le printemps est en train d’arriver, je perds mes plumes.
- Elle me plait bien celle là en tout cas … J’peux la garder ?
- Bien sur ! Je vais pas la remettre à sa place. Je te l’offre !
- Merci mon p’tit Phil’. Je crois que je vais m’en servir comme marque page. Ca me fera un petit souvenir de toi !
Nous discutâmes encore quelques minutes mais je n’avais guère le loisir de m’éterniser au pigeonnier, j’avais rendez-vous pour mon rappel de vaccin antitétanique. Pour sûr que si j’avais eu le choix, je serais restée avec Philéas mais malheureusement, je ne pouvais pas me débiner. J’eus du mal à me décider à partir enfin. Mon ange aurait voulu que je passe plus de temps avec lui et il tenta de me retenir à grands coups d’yeux implorants auxquels il était presque impossible de résister. Au final, il me prit une dernière fois dans ses bras, je lui déposais un dernier bisou sur sa joue et je quittais le pigeonnier sans me retourner avec ma plume et mon premier tome du Seigneur des anneaux à la main. | |
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