[ RPP ] Seuls au monde

Mes paupières frémirent doucement. Expirant un tout petit souffle, je me sens las. Avais-je dormi longtemps? Je n'en sais rien. D'ailleurs, je m'en fiche. Pourquoi, déjà? Je ne me souviens plus trop. Mes derniers souvenirs? Étrange, c'est comme s'ils étaient loin derrière moi, un brouillard nous séparant. Je me souviens d'une salle blanche, de gens vêtus de blanc dont je ne pouvais voir le visage... Ah oui. Je me rapelle, maintenant.

J'ai tenté de prendre ma vie.

Oui. Je me souviens de la douleur, de la pénombre de mon esprit. La salle blanche que je ne voulais pas voir, les gens qui tentaient de sauver un homme qui ne voulait plus vivre. Puis, la noirceur et l'inconscience. L'anesthésie? Ou bien...

Suis-je mort? C'est étrange. C'est comme si mon esprit ne désire pas retrouver mes souvenirs. Je respire plus profondément et c'est comme si mon corps n'y était plus habitué; ma cage thoracique est légèrement douloureuse. De la douleur? Je ne suis donc pas mort. Je ne comprend pas. Je bouge les doigts et eux-aussi semblent ankylosés. Depuis combien de temps suis-je là? Je n'en sais rien. Ça n'a aucune importance. Mais pourquoi donc? Que s'est-il passé? Sans doute un événement tragique.

Mais bien sûr. Si ce n'avait été ce type de souvenir, il ne serait sans doute pas refoulé. Je ne chercherai pas à comprendre. Découvrons plutôt où je suis. Oui. Pensons au présent.

Lentement, je délie mes muscles en les contractant doucement alors que je prend conscience des sensations que je perçois. Une légère odeur de renfermé. Une luminosité avec une forte teneur en vert si j'y enlève le rose de mes paupières. Où suis-je? Je n'entend rien.

Ouvrant les yeux lentement, mes iris se contractent, péniblement illuminés. Ma gorge émet un grognement sourd. La lumière, aussi tamisée qu'elle puisse être, me semblait tout de même particulièrement forte. Levant une main vers mon visage, je frôlai une paroi lisse à quelques dizaines de centimètres devant moi. Mais qu'est-ce que... Non. Une chose à la fois.

Sous la protection de mes doigts, mes paupières se séparèrent à nouveau, très lentement. Enfin, après de longs instants, je devint accoutumé à la luminescence décidément très verte. Baissant ma main à nouveau, je fixai avec stupeur, la bouche entrouverte, ce qui se présentait à moi.

J'étais dans une espèce de capsule étrange. Mais celle-ci semblait couverte de... verdure. De là la couleur étrange de la lumière. À côté de mon visage, une petite lumière rouge clignotait au rythme des secondes qui passaient. Je tournai la tête et mon cou craqua alors même que mon front frotta contre une sangle. Évidemment, il y avait longtemps que je n'avais pas tourné la tête. D'autres sangles me serrait également le thorax, l'abdomen et les jambes. Étrange. Je m'en débarassai rapidement, celles-ci fixées par du velcro, une méthode simple mais un modèle plutôt efficace.

Je notai enfin la présence d'un bouton, enfermé derrière une boîte transparente. "Pour sortir, appuyer sur le bouton." était écrit sur la-dite boîte. Simple. J'ouvris la petite cage de plastique et appuya sur le bouton et dans un grincement métallique qui me perçat les oreilles, ma prison se déchira de la nature l'ayant enveloppée et s'ouvrit. Une voix stridente assaillit mes tympans.

- Qui êtes-vous ?!

M'extirpant lentement de mon enclave, je notai qu'on m'avait habillé d'un pyjama pour homme blanc mais que comme la femme non loin de moi, je ne possédais plus de chaussures. Pratique. Levant les yeux vers elle, je passai une main à travers mes cheveux. Ils avaient rallongés... Que ce passe-t-il donc? Où suis-je?

"Mon nom..." Ma voix était rauque. Je m'éclaircis la voix mais cela ne l'améliora que peu. "Mon nom est Damien."

Je jetai un coup d'oeil autour de moi. De gigantesques arbres et des centaines de plantes avaient envahi ce qui avait été, à un moment, un quartier. Des maisons et des voitures se trouvaient désormais enfouies sous une végétation gargantuesque. Que s'était-il donc produit? Existait-il un tel endroit sur Terre avant que je ne m'endorme? Je demeurai calme. Rien ne servait de perdre la tête.

Devenir fou ramènerait l'obscurité. Je le savais, sans connaître d'où cette certitude provenait. Éviter la noirceur à tout prix.

"Vous vous êtes également réveillée ici?"

Noir... Noir... Non... NON... NOOOOOOOOOO...

"...OOOOOOOOOOOOOOOOON"

Mes muscles se contractèrent, ma gorge se serra, mes poumons implosèrent d'exténuation, mes pauvres organes meurtris par cette longue attente sombre et... longue se remirent en marche à vitesse grand "V"...

Tirant sur les sangles de fibres plastiques je pus me libérer de cette étreinte mortellement douce pour me retrouver face à une paroi dur et lisse. Ne sachant que faire et dans le désespoir je frappais sur ce mur me séparant d'on ne sait quelle atrocité et gueulais pas la même occasion signalant que j'étais là... là...
Mais où là?
Mon esprit se tourna vers la résolution du problème premier au lieu d'essayer de comprendre la position actuelle...

Alors je continuais à donner des coups dans la paroi et à crier tout mon soul sans comprendre quoi que ce soit.

"Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah!!!! Laaisseeez moi soortir!!!"

- Oui exactement.. Dans cette cellule la .

Je montras la cellule, ayant un nombre inscrit sur sa coque, grise.


- Celui ayant le nombre " 13 " ... 13 ... Eh bien, espérons que ce ne sois pas mauvais pour nous ! Quel impolie fais-je ! Je m'appelle...

Je cherchais dans ses profonds souvenirs,mon nom, je baissa ma tête... Puis, je la relevas doucement... Sortant ma langue et me tapant légèrement la tête de ma main droite, je dis d'un air zen...

- Je ne m'en souviens plus ! Mais, mon surnom est Sushi ! C'est ainsi, que m'appelais mon amant...

Elle souris, quand soudain, son visage se crispa, elle entendais des cris hystériques venant au loin... Elle regarda autour d'elle, et lacha un coup d'œil discret du côté des cellules. La cellule 333 bougeait violemment.
Je m'approchas de cette cellule, et vus un homme. Voulais-t-il sortir de là ? J'observais la cellule, et vus un bouton rouge à côté de plusieurs boutons bleutées... Sur ce bouton rouge, il était écrit " PUSH "...

* Appuyer? *

J'appuyais donc sur ce bouton, le verre noire s'ouvrit dans un son horrible... Mais la poussière qui s'élevait dans l'air était bien plus désagréable ! Je toussa de mes poumons, laissant un coup d'oeil risqué près devant la cellule et je vus un homme.

- Qui êtes vous?



Je recula de 7 pas, ne prenant pas de risques à s'approchait de l'homme.

Enfin par un miracle sortant tout droit de la main d'une déesse la baie vitrée s'ouvrit dans un chuintement inaudible! Mon corps sortit comme animé d'une force titanesque et je me retrouvais à quatre pattes, le regard perdu dans le gris du béton, les yeux exorbités. Mes mains tremblèrent de plus belle et j'eus quelques convulsions mondaines...

Mes oreilles commencèrent d'abord par siffler comme une toupie stridente et je dus prendre ma tête entre les mains pour ne pas hurler de douleur, mais enfin quelques sons purent se faire entendre:

"Qui êtes vous?"
"Je..."

Un hoquet soudain figea là mes paroles et tout mon corps se cambra pour dégurgiter toute la bile présent dans mon estomac...

"Je... M'appelle Khamal..."

Il me fallut un certain temps pour réorganiser mes pensées, mais la question naquit sans même que j'y pense:

"On est où là!..."

*Inspirer, expirer, inspirer, expirer *

Mes yeux, voyaient de plus en plus floues, quand soudain, je captas un homme qui s'approchait de moi.

- T'as pas vraiment l'air d'être en forme non plus fis-t-il

- Si, je vais bien, ce n'est pas très gra...

Je toussas encore du sang, ma main, pleine de sang, devenu rouge foncé.
Une goutte, voulant fuir ma main, vint tâcher mon vêtement. Je me releva. Et, ayant la tête tournante, je vins me blottir contre l'homme a l'avant.

- Excusez moi..

Je fus tout mon possible, mais, je n'y arrivas pas, quelque chose de plus important arriver... Je dis alors d'une voix forte, toujours blottis contre l'homme

- Il faut chercher des personnes encore vivante, séparons nous ! A moins, que, quelqu'un s'y oppose ?

Alors que le silence de la nature avait été la seule chose qui se rendait a mes oreilles, en quelques minutes, un brouhaha de mouvements et de sons se déclenchèrent. D'autres gens se réveillèrent, d'autres capsules s'ouvrirent. Sushi, puisqu'elle n'avait donné que son surnom, en avait libéré un premier alors qu'un second s'approchait, probablement d'une autre capsule plus loin.

Celui que j'appris ensuite se nommait Khamal vida son estomac à côté de lui en sortant de son enclave. Je ne fus pas surpris; la panique pouvait avoir cet effet. Soupirant, je détournai mon regard vers celui qui s'approchait de nous pour analyser mon cocon de vie.

Le contournant, je découvris un arrière massif parsemé de portes. Étrangement, je ne découvris aucune rouille... Du plastique? Je me demandai vaguement si nous avions vécu longtemps dans ces cabines. Glissant mes doigts sur la surface grafignée par le passage du temps en nature, je recherchai la façon d'ouvrir les poignées.

Je les écoutai tous discuter de marche et de santé alors qu'enfin, je réussis à déverrouiller un premier compartiment. Je dûs tirer avec force afin de décoincer la petite porte mais derrière, le contenu aurait pu briller comme de l'or au soleil pour l'attrait qu'il avait présentement pour nous.

Des vêtements et des chaussures.

"Eh!"

Je m'éloignai de ma capsule afin de faire signe aux autres. Je soulevai d'une main avec un large sourire mon butin.

"Regardez ce que j'ai trouvé à l'arrière de ma capsule!"

J'enfilai la paire de bas et de chaussures parfaitement ajustés à mes pieds et me dressai. Beaucoup mieux.

Soudain, un autre cri perça l'air, cette fois tout près de moi. Je me retournai et m'approchai rapidement de la cabine à côté de la mienne.

"A l'aide !!! Ouvrez !! Ouvrez moi !!"

Une autre personne qui paniquait. Rapidement, j'identifiai le bouton permettant l'ouverture de la porte mais ne put attraper celui qui tomba sur le sol dès l'instant de sa libération. Ses cheveux si longs s'était pris dans les attaches de tissu et, m'accroupissant pour lui porter secours, je levai une main afin de déprendre avec délicatesse la chevelure de la personne. Une femme? Mon autre bras la prit par les épaules afin d'appuyer son visage contre moi afin d'apaiser les pleurs.

"Tout va bien," murmurai-je en notant que ma voix semblait reprendre de l'aplomb.

Sans même ouvrir les yeux, comme si je connaissais ce geste par coeur, j'ouvrit la capsule d'un seul mouvemen de la main, puis je me retournit en agitant mes paupières pour m'habituer à la luminosité du soleil, pour attraper la boîte verte dans le double-fond de la "boîte", que je rangea très rapidement. J'avais fait tout cela sans même savoir pourquoi, sans même savoir qui jétais, où j'étais, comment j'allais. Après m'être posé quelques questions qui me paressaient bizarrement sans importance, je fit le tour de la cabine pour attraper des vêtements, que j'enflia sans me poser de questions. Alors que je me dirigeais vers les voitures pleines de ronces, je trébucha sur une grosse racine. Me relevant j'aperçu un groupe de personne autour d'une rangée de cabines identique à la mienne, pourtant plus loin de quelques dizaines de mètres. J'en pris la direction et, après une minute de marche, retardé par les nombreuses plantes, j'apparu près d'une jeune fille de la vingtaine. Etrangement, je cita son nom, alors quelle ne m'avait pas encore remarqué.

-Céleste, non ?

Le torse de mon porteur avait la même corpulence que celui de mon ancien amant... Mon amant, mon amour, mon chérie, celui avec qui j'ai passée 3 ans et demi, celui qui m'a servit quand j'étais dans des mauvaises postures...
Mais, qu'un seul vague souvenir me traversa la tête, une silhouette, se trouvant a peine à 1 mètre de moi, appelant " Elisa Pandore !! " de toutes ses forces. Je vus beaucoup de détails, mais pas son visage. Etait t-il mon amant? Son corps était très vague, mais, il portait une blouse blanche, un signe d'aigle doré se trouver au milieu de cette blancheur. Faites en fils d'or, ses manches étaient tâchées de sang. Je ne pus voir s'il était stupéfait, ni qui il était, je ne vus juste, qu'un pendentif attacher a son cou. Fait en fils de soie et, d'après la qualité était fait en fil de soie. Il appela encore ce nom, étrangement familier.

- Il ne me vois pas ?

Dis-je pour moi même, c'est alors que, je vus une autre silhouette. D'après ses rondeurs, elle paraissait d'être une femme. Elle s'approcha a pas discrets, c'est adore que, je me vus, non, pas moi mais une autre personne me ressemblant comme 2 gouttes d'eau. Elle se blottie contre le corps de l'inconnu. Une rage et une vague de jalousie parcouru mon corps. Mais, comment pouvais-je être à deux endroits à la fois ? Si c'était bien moi...
C'est alors que, je ne contrôler plus mes membres, l'homme dis encore une fois " mon " prénom, et pris dans ses bras la fille me ressemblant.
Je m'approcha, sans pouvoir faire grand chose, et c'est alors que, je pris la place de ma sosie. Je leva ma tête, reprenant mon contrôle.
Mais, au lieu de voire le visage doux de mon amant, je vus le visage d'un inconnu, celui sur le quel je me blottis sans le faire exprès.
Je demanda.

- Comment vous appelez vous?

Je levai la tête à l'arrivée d'un autre homme. Combien étions nous donc? Je l'observai attentivement, avec curiosité. Il s'était déjà entièrement vêtu, comme s'il avait sû à l'avance où se trouvaient les articles nécessaires. Étrange... Se souvenait-il de son passé? Je me demandai si j'avais tout oublié pour échapper à la douleur. Je n'y pensai pas trop, au cas où c'était effectivement le cas. Le moment était loin d'être opportun pour les souvenirs douloureux.

"Céleste, non ?"

Je fronçai les sourcils, voulant la tenir plus près de moi, mais elle s'écarta. Je lui jetai un coup d'œil surpris mais ne dit rien avant de tourner mon regard à nouveau vers l'homme. Pourquoi cet homme ne m'inspirait-il pas confiance? Tout pris une tournure encore plus étrange. Étais-je donc le seul qui avait tout oublié? Pourtant, plusieurs avaient paniqué avant d'êtres extirpés de leurs cellules...

"Oui ... C'est moi."

Me levant, je tendis la main vers Céleste afin de l'aider à se remettre à la verticale avant de me rendre à l'arrière de son compartiment afin d'en extirper des vêtements et des chaussures.

"Moi c'est Céleste. Et vous ... ? Je veux dire, qui êtes vous ? Où on est ?"

Je revint vers Céleste et lui tendit ses nouveaux effets, puis lui répondit au meilleur de ma connaissance.

"Nous ne savons pas précisément où nous nous trouvons. Évidemment, cet endroit était un quartier habité autrefois, mais il est maintenant enseveli sous la végétation... Ce qui porte à croire que nous sommes ici depuis bien longtemps."

Je tirai sur l'ourlet de ma chemise par habitude. Une vieille habitude? Sans doute. Je n'y réfléchis pas. Par contre, je me souvint que je ne m'étais moi-même pas encore changé.

"Si vous m'excuserez, je vais me débarrasser de ces vêtements plutôt légers..."

M'éloignant de quelques pas vers ma cabine, je résolvai de garder un œil sur le bonhomme. S'il s'avérait qu'il n'avait rien de louche, tant mieux. Sinon, eh bien au moins quelqu'un s'en rendrait compte.

Je m'éclipsai entre les arbres pour quelques instants, question de pouvoir me dévêtir en paix. Je glissai les nouveaux vêtements sur mon corps rapidement, désirant rejoindre le groupe rapidement. Néanmoins, je m'arrêtai à mi-mouvement en descendant le tissu de mon t-shirt le long de mon torse lorsque je vit deux longues cicatrices barrant mon abdomen et le bas de mon torse. Je les fixai pendant un long moment, incapable de penser à quoi que ce soit.

Puis, soudain, je me remis en marche, terminant de m'habiller comme si rien ne s'était déroulé. Ne pas penser à ce sombre passé. Ne pas amener de lumière dans l'ombre de mes souvenirs. continuer vers l'avant.

Retrouvant le groupe, je notai que nous nous trouvions dispersés. Je m'approchai une nouvelle fois vers Céleste et lui offrit mon bras.

"Et si nous rejoignions le groupe?"

J'écarquillai les yeux, un chat? Comment ca ? Un chat ?
Je leva mes yeux bleu/gris/verdâtres et le regarda dans les yeux.
Ces pupilles étaient rondes, donc, il ne pouvait être aucunement un chat.
Je dis, d'une voix faible et devenu très affreuse, mais bon, j'avais une excuse, avec tout le sang que je recracher...

- Vous ne pouvez être un chat, vous n'avez pas les pupilles verticales...

Elle se mis a réfléchir, et rigola douloureusement, en affichant un grand sourire, elle dis d'une voix innocentée

- Que puis-je être bête, " Le Chat " est votre surnom, n'est ce pas ?

Soudain, mon cœur me fis mal a l'intérieur de ma poitrine, il résonnait si bruyamment que je l'entendais, soudain, apparut devant moi, l'ombre du visage de mon amant, qui dis encore " mon" prénom.
Je me retourna, regardant tout le monde, et dis d'une voix, forte mais souffrante, a tous le monde.

- Je me souviens de mon nom ! Je m'appelle Elisa Pandore.

Soudain, le poids de mon corps se bascula, mes yeux se fermèrent, et je m'évanouis sur le sol végétal. Un bruit sourd se fit entendre.
Et, je ne vus que du noire, du noire pur, me ronger l'esprit ...

"D'accord. Et au fait, comment vous appelez-vous?"

J'ouvris les yeux grands sous l'effet de la surprise. Avais-je oublié de me nommer? En une seconde je refis le tour de ma rencontre avec Céleste. Oui. J'avais en effet passé à côté de la plus simple forme de politesse.

"Oh, pardonnez-moi! Quelle erreur de ma part. Je me nomme Damien."

Cela dit, je m'inclinait à demi devant elle, une main sur l'abdomen et l'autre étendu vers l'extérieur, en une légère révérence. Me relevant, je lui souris puis nous nous avançâmes près des autres membres de survivants.

Les trois autres membres du groupe étaient encore dans leurs habits originaux, soit dans l'espèce de pyjama blanc. La femme que j'avais rencontrée au tout début se trouvait à présent appuyée contre un homme mince... Éprouverais-je également des signes de faiblesse? J'espère que notre "hibernation" n'auras pas causé des problèmes de santé, ce n'étais pas le moment pour ça!

"Je suis un chat !"

Je fronçai des sourcils. Évidemment, j'avais manqué une phrase clé. La seule autre option était que l'homme était complètement timbré et je préférai ne pas trop y songer.

"Vous ne pouvez être un chat, vous n'avez pas les pupilles verticales..."

Eh bien tiens, la nouvelle du siècle! Depuis quand un humain aurait-il des yeux de félin? Quoique si la science avait réussi à nous mettre en boîte, plus rien ne me surprendrais.

"Que puis-je être bête, " Le Chat " est votre surnom, n'est ce pas ?"

La femme réfléchit pendant un instant. Pendant ce temps, je glissai deux doigts le long de mon sourcil, le lissant avant de trouver un petit morceau de métal le transperçant. Tiens, j'oubliais que j'avais modifié mon corps ainsi. En avais-je d'autres, des pièces du genre? Je caressai doucement le bout de métal, le faisant tourner dans son trou pour un tour ou deux.

"Je me souviens de mon nom ! Je m'appelle Elisa Pandore."

Je souris. Personnellement, j'aimais mieux son surnom... Sushi, quel sobriquet intéressant! Je ne connaissait pas beaucoup de gens nommés selon des aliments. Peut-être avait-elle un amour pour les sushis? Je songeai avec nostalgie que je n'aurais moi-même probablement plus l'occasion d'y goûter. Moi qui y dépensais une fortune... Une image surgit en moi, une rue passante de ville, un petit restaurant japonais. Je secouai la tête afin de faire dissiper la mémoire. Enfin, je m'avançai.

"Ohé! Vous ne vous habillez pas?" Croisant les bras, je penchai la tête. "C'est qu'on y..."

Mais je ne terminai jamais ma phrase car ladite Sushi choisit cet instant pour s'effondrer. Avec une courte inspiration, je me lançai vers elle mais ne put l'empêcher de rebondir sur le sol couvert de mousse végétale. M'agenouillant à côté d'elle, je touchai son visage et vérifiai sa respiration et son pouls.

"Sushi? Sushi!"

Un surnom ? Oui cela devait être ça. Cette femme devait avoir raison, je ne pouvais pas être vraiment un chat.

Puis la femme énonça son nom : Elisa Pandore.
Jolie nom, pensais-je. Mais je n'eus pas le temps de dire quoi que ce soit qu'Elisa s'évanouit, bientôt rejointe par un homme qui s'agenouilla à côté d'elle.

Apeuré, je me reculais un peu avant de m'accroupir. Puis voyant qu'Elisa ne se réveillait pas, je m'approcha doucement, toujours accroupi. Je tendis mon index et l'enfonça doucement dans le bras de la jeune femme pour essayer d'en tirer une réaction.

"Elle... Elle va se réveiller, hein ?" fis-je d'un ton hésitant.

J'entendis des paroles, mais ne pouvais plus ouvrir mes yeux, ils étaient, comme collées avec de la colle Glue X ... Je vus devant moi, dans le noire, la silhouette blanche de mon amant, se fesant tué par une troupes de gens armés de la tête au pieds . Je poussa un cris d'épouvante, mes yeux se remplirent de larmes Je me releva sur les coudes, et vis les 2 hommes, a côté de moi...
Mes larmes se mirent a couler, de plus en plus fort, et pris d'épouvante, je sauta au cou de l'homme à gauche. Ce n'était pas le chat, mais qui donc, était t-il ? Je me souvins de mon amant, plein de sang, criant de toute force mon nom, "Pandore! Pandore! " Disait t-il, mais, dans mon rêve cauchemardesque, je ne pouvais l'aider, " Sauves moi ! " Mais je ne pouvais pas.. Je serra l'homme de plus en plus épouvantée...

Mes ongles traversèrent son tissu et s'enfoncèrent dans sa chair...

Soudain, ma tête posé sur son cou... Ma voix d'épouvante, je n'arrêter pas de m'insulté...

- Pourquoi? Pourquoi je ne pus l'aider ? Hein ? Pourquoi l'homme auquel je tenais le plus m'as abandonner ?

Je cherchas les réponse dans les yeux de ma " victime "

"Sushi..."

Alors que je secouais doucement l'épaule d'Elisa, l'homme svelte surnommé le Chat s'était également accroupi. Face à moi, il poussa contre le bras de la femme avec un doigt, l'air inquiet.

"Elle... Elle va se réveiller, hein ?"

Je n'eus guère le temps de répondre que la réponse se fit connaître d'elle-même. Ouvrant les yeux en hurlant, Elisa se redressa sur ses coudes, des larmes s'écoulant de ses yeux en une rivière.

Soudain, elle se jeta sur moi, lançant ses bras autour de mon cou. Ma réaction fut de refermer mes bras autour de sa taille, caressant avec douceur son dos en murmurant des sons apaisants.

Je levai les yeux vers l'autre homme, le regard questionneur, même si je savais fort bien qu'il ne saurait répondre à mes questions. Qu'avait amené cette effusion de pleurs? Qu'avait-elle vu dans son inconscience?

La voix de la femme résonnait encore et toujours dans ses oreilles, perçant ses tympans. Elle s'agrippait à moi avec une telle force que je la tint plus serré contre moi. Levant une main pour caresser ses cheveux, je sentis une douleur aiguë dans mon cou et dans mon dos. Grimaçant, mes muscles se tendirent d'eux-mêmes avant que je ne les force à se relaxer.

Serrant les dents, je reconnus l'élancement; celui d'ongles qui s'enfonçaient dans ma peau. Fermant un poing, j'enfonçai mes ongles dans ma paume avant de me forcer à rouvrir les doigts. Je savais que mes mains avaient été souvent meurtries par mes propres telles actions mais je tentai tant bien que mal de me concentrer sur la femme qui se cramponnait à moi.

"Shhhhhh... Ça va aller..."

"Pourquoi? Pourquoi je ne pus l'aider ? Hein ? Pourquoi l'homme auquel je tenais le plus m'as abandonner ?"

"Tu n'y pouvais rien... Shhhh... Tout va bien, je suis là..."

Il murmurait par pure réflexe. Ses paroles sortaient directement de sa bouche sans passer par un quelconque filtre de réflexion. Pourquoi savait-il réconforter les gens mais n'aurait-il pas su se sauver lui-même? La pensée était plus forte que lui et il se sentit glisser.

Un soupçon de noirceur envahit son esprit et il ferma les yeux hermétiquement. Il voulait savoir, et pourtant il ne voulait pas se perdre dans ce qui l'avait emporté dans le passé...

"Shhhhh..."

Il mit toute son énergie à apaiser Elisa qui s'accrochait à lui comme à une bouée de sauvetage. Peut-être étais-ce ce dont il faisait office. Il continua à la caresser, la tenant encore pressée contre lui.

Je sentit que j'avais enfoncé mes ongles dans la chair de celui qui me réconforter, je les enleva de suite, voulant ne plus faire mal a cette homme, généreux.

- Mais, pourtant, je pouvais le sauver, mais...

Les larmes se mirent encore a couler, plus fortes que jamais

- Je ne l'ai pas...

Je poussa l'homme ne voulant pas le salir, mes mains se remplirent encore une fois de sang, je toussa, mais cette fois, le sang était de plus en plus claire...

- Pardonnez moi, je suis tellement... Je n'ai même plus de mots pour me décrire moi même...

Soudain, je vus le sang qu'avez causait mes ongles... Je me rapprocha de l'homme, essuyant mes mains sur ma robe, maintenant tâchée.. Je me rapprocha de son dos, et analysa les blessures... Pourquoi fesais-je ca ?

- Je suis désolée... Qu'elle abrutie...

Je regarda mes mains

- Je en sers vraiment a rien...

Je me rapprocha de ma capsules, et pris les vêtements a l'arrière. Je me réfugia dans ma capsule, et la ferma... Je le changea, un pantalon, noire et large, ainsi qu'un tee-short noire. Mes gants noire en cuire ne couvrants que ma paume. Je sortis, et fus prise d'un vertige, me posant contre ma capsule, et recrachant encore du sang...